Bien être

La musique, un allié pour la santé

La musique on le sait, possède de nombreux bénéfices sur la santé, mais jusqu’où peut-elle aller ?
Des études scientifiques récentes et très sérieuses nous le prouvent encore.
casque de musique

Les bienfaits de la musique pour les enfants

Une étude finlandaise affirme que «faire écouter de la musique au fœtus l’aide à développer son cerveau et sa mémoire, elle lui apporte une sensation de calme et de sécurité qu’il retrouvera une fois sortit, dans les bras de sa maman. La musique permet au fœtus de mieux développer ses capacités cognitives, sa concentration, son appréhension de l’environnement et bien sur sa créativité.
– Un groupe de chercheurs californiens en neurobiologie a effectué des tests sur des enfants. Ceux ayant suivi des cours de chant et de piano ont obtenu des résultats 30% supérieur aux autres, suite à des tests de reconnaissances spatiales.

Des chercheurs de l’université d’Amsterdam démontrent dans une nouvelle étude le rôle essentiel de la pratique musicale dans le développement cognitif des enfants sur leur réussite scolaire ainsi que le maintient des capacités intellectuelles.
L’Institut de l’Education de l’Université de Londres a publié une étude qui révèle que « la musique classique a une influence positive sur la concentration des enfants, leur autodiscipline et même leurs comportements sociaux
Une équipe de chercheurs nord-américains démontre une corrélation entre la pratique intensive de musique et les capacités du cerveau humain. En effet, commencer la musique avant ses 14 ans et la pratiquer durant les dix années qui suivent de manière régulière et intense pourrait avoir des effets sur la compréhension et la réactivité cérébrale.
Une étude du British de Londres a déjà démontré que l’écoute musicale était bénéfique à l’activité cérébrale, notamment dans un contexte d’apprentissage scolaire, mais elle met en avant le fait que la pratique musicale a nettement plus d’atouts que la simple écoute passive.
Une expérience sur un groupe d’enfants de 8 à 11 ans a consisté a évaluer leur niveau d’empathie par un test en début d’année, puis en fin d’année.
Entre les deux, un tiers des enfants ont suivi des cours de musique et toutes sortes d’activités musicales, un tiers ont eu droit à des activités avec beaucoup d’interactions mais sans musique, et le dernier tiers n’a rien eu de plus que leurs cours réguliers. Vous vous en doutez, le tiers qui avait eu la formation musicale démontrait une plus grande empathie que les deux autres groupes une année plus tard. Ils étaient aussi meilleurs pour imiter des expressions faciales et décodaient plus facilement l’information émotionnelle chez les autres.

Des cobayes composés de musiciens et de non-musiciens ont accepté de se soumettre à un test : des bruits extraits de discours leur sont diffusés via des écouteurs pendant que les chercheurs analysent la réaction de leur cerveau à l’aide d’un électroencéphalogramme. L’examen mesure l’activité électrique à l’aide d’électrodes placées sur le crâne. Avec une précision étonnante, l’électroencéphalogramme permet d’observer l’activité neurophysiologique du cerveau à la milliseconde près et les résultats montrent une plus grande réactivité des musiciens aux stimuli sonores. La réponse cérébrale se fait deux à trois fois plus efficace chez ceux qui pratiquent la musique. Cela tient à une plasticité plus grande du cerveau de ces derniers dont la pratique musicale serait la cause. Les musiciens seraient donc plus à même de comprendre et réagir aux discours et ce n’est pas la première fois que la recherche prouve les bienfaits de la musique.
Mais la mini-révolution vient des conclusions de l’universitaire canadien Glenn Schellenberg qui a démontré que la pratique de la musique par de jeunes enfants permet de développer plus rapidement leur coefficient intellectuel.

Ces conclusions se basent sur l’étude de 144 élèves âgés de 6 ans et qui ne sont pas encore rentrés en première année d’école primaire. Durant 36 semaines ceux-ci prennent régulièrement des cours de piano et de chant au conservatoire de Toronto et le constat est sans appel : ces enfants voient leur QI progresser plus rapidement que ceux qui n’ont pas suivi de cours, le lien entre la musique et le développement de l’intelligence serait donc mis en évidence.

Les bienfaits de la musique sur les ados

La récente étude des chercheurs de l’Université de Chicago apporte des preuves scientifiques sur l’impact de la pratique musicale sur le cerveau des adolescents, un argument fort pour défendre la place de la musique dans le cursus scolaire, pratiquer de la musique durant cette période permet de ralentir le déclin cognitif à l’âge adulte.
Les bienfaits de la musique pour les seniors :

Nous le savons depuis longtemps, la musique, qu’elle soit pratiquée et/ou écoutée, nous apporte de nombreux bénéfices, elle nous destresse, apaise nos angoisses, nous mets de bonne humeur. Elle est également utilisée pour traiter certaines pathologies chroniques, elle permet de mieux supporter la douleur, voire réduire l’intensité de cette douleur.

En outre, la musique permets d’entretenir les facultés des personnes âgées et plus spécifiquement leur mémoire.

La musique en groupe est recommandée. Elles est conviviales, animées et permet de solliciter les capacités d’attention, de concentration, de mémoire et également la motricité du corps en faisant appel à différentes régions des hémisphères du cerveau, cela permet de passer un moment agréable et utile, et apporte une reconnaissance sociale en partageant avec d’autres personnes ; c’est un très bon dispositif pour favoriser la lutte contre l’isolement.

Elle redonne confiance en soi !

L’impact de la musique sur les maladies neurodégénératives comme Alzheimer :

Un hôpital Lyonnais, expérimente depuis peu la musicothérapie auprès de malades atteints d’Alzheimer, elle permet d’améliorer l’humeur et le bien-être des patients. Ainsi, la consommation de neuroleptiques et d’anxiolytiques peu diminuer : la musique a également des vertus antalgiques.
L’utilisation de la musique à des fins thérapeutiques est fréquente dans le monde anglo-saxon, mais l’expérience menée à Lyon est une première en France.

La musique fait appel à différentes zones du cerveau dont celles liées à la mémoire, et la musicothérapie est utilisée pour traiter les patients atteints d’Alzheimer.

La simple écoute de musiques connues apporte déjà un plus. Elle permet de stimuler la mémoire émotionnelle et rappelle des souvenirs aux patients, souvenirs liés à des écoutes antérieures de la même musique. Une chanson ou un son déjà entendu active certaines régions du cerveau et rappelle un événement plus ou moins important, le patient se remémore son passé.

Ensuite, le chant ou la pratique d’un instrument est une activité importante car elle permet de stimuler la motricité, l’habileté et le souffle des patients. Cela joue également sur les capacités de la mémoire : retenir les paroles, le rythme, la mélodie…

Après des années de recherche, nous en savons un peu plus sur le rôle et le fonctionnement de la musique sur le cerveau. Auparavant, les scientifiques pensaient que la musique ne stimulait que le cerveau « artistique » droit et non pas le gauche dédié au langage.

Or, les travaux d’Hervé Platel, professeur de neuropsychologie et chercheur à l’Inserm met en évidence la stimulation des deux hémisphères du cerveau lors d’une écoute musicale :
« La musique n’active pas une zone, mais plusieurs régions du cerveau »

L’autopsie de certains grands musiciens a montré qu’ils présentaient une hypertrophie de l’hippocampe, une région du cerveau qui joue un rôle clé dans la mémoire.

Le neurologue définit plusieurs facettes du lien entre musique et mémoire :

La mémoire sémantique, qui permet de reconnaître immédiatement le morceau en entendant les premières notes ou paroles et le chanter.

La mémoire épisodique qui associe une musique à un évènement, un souvenir particulier.

La mémoire procédurale qui correspond à la pratique d’un instrument.

Agissant sur ces différents niveaux de la mémoire, la musique permet de stimuler, maintenir et potentiellement améliorer la mémoire des patients, notamment atteints de pertes de mémoires ou d’Alzheimer. La musique crée de nouvelles synapses et nouveaux neurones.

Devant tout les bénéfices que procure la musique et l’absence de désavantages, nous vous recommandons d’en abuser !

– Emmanuel Bigand dirige au CNRS une unité de recherche spécialisée sur le lien entre musique et cognition (les processus de connaissance, la mémoire, le raisonnement, le langage).

Grâce à la neuro-imagerie cérébrale, les chercheurs ont constaté que «chez les musiciens, la musique accroit l’hippocampe, une zone du cerveau particulièrement impliquée dans la mémoire.

Les bienfaits de la musique pour des victimes d’AVC :

Des chercheurs finlandais ont effectué une étude sur des personnes ayant subi un AVC. Pendant six mois, les chercheurs ont étudié la guérison d’un groupe témoin et d’un autre groupe qui a bénéficié de 2h quotidiennes de musique. Dès la fin du premier trimestre les patients ayant bénéficié de musicothérapie étaient moins déprimés que ceux du groupe témoin ; de plus leurs progrès en matière d’élocution étaient plus importants.
La musique, un plaisir physique :

Des chercheurs canadiens viennent de prouver que la musique procure du plaisir physique, au même titre que la drogue ou le sexe.
La musique adoucit les moeurs, l’adage n’est pas nouveau. Ce qui l’est, en revanche, c’est que la musique procure aussi du plaisir, au sens scientifique du terme.

C’est en tout cas ce que prouve une étude très sérieuse de l’université McGill de Montréal, au Canada.

Ses chercheurs ont mis en évidence l’entrée en activité de la dopamine lorsqu’un morceau de musique atteint nos oreilles. Une découverte inattendue, la dopamine étant, en effet, un neurotransmetteur bien connu, mais identifié jusqu’ici comme servant à valoriser ou récompenser des plaisirs concrets, comme la nourriture, la prise de drogue ou le sexe.

Mais il s’avère donc que la musique entraîne également la sécrétion dans le cerveau de dopamine. Pour leur étude, les chercheurs ont fait appel à des personnes ayant déjà éprouvé des « frissons », signes de plaisir extrême, en écoutant de la musique. Deux cent dix-sept volontaires ont répondu à l’annonce. Les chercheurs en ont sélectionné une dizaine, âgés de 19 à 24 ans. À l’aide de différents appareils d’imagerie (TEP, IRM fonctionnelle).

L’équipe de Valorie Salimpoor et Robert Zatorre a mesuré la sécrétion de dopamine et l’activité du cerveau lors de l’écoute d’un morceau. Parallèlement, des capteurs renseignaient sur le rythme cardiaque et respiratoire des volontaires, leur température ou des signes visibles de frissons de plaisir sur la peau :

Musique et cocaïne, même combat !

« Nos résultats contribuent à expliquer pourquoi la musique a une si grande valeur dans toutes les sociétés humaines », concluent les chercheurs.

Musique : la fréquence bien-être :

Une demi-heure de musique classique par jour !
C’est obligatoire pour tous les enfants de Floride. La loi 660 n’a pas pour seul objectif d’aider les petits à s’endormir à l’heure de la sieste, elle vise également à stimuler d’une façon harmonieuse leur développement cérébral…

En France, l’action bénéfique de la musique n’est pas totalement inconnue. Dans les hôpitaux parisiens Armand-Trousseau et Necker, les salles de préanesthésie infantile deviennent de véritables salles de concert : enfants, parents et personnel soignant peuvent y manipuler des instruments, découvrir des sons, improviser ou écouter des CD. Après cette mise en condition, un musicien accompagne l’enfant jusque dans la salle d’opération en faisant résonner dans les couloirs, d’ascenseurs et autres lieux froids inconnus, des sons harmonieux et rassurants. Les résultats sont concluants puisque la musique joue un rôle positif sur la réussite des anesthésies et aide les enfants à mieux vivre le traumatisme de leur séjour hospitalier.

Autre expérience étonnante réalisée dans le métro de Newcastle, en Angleterre :
les responsables de la sécurité des stations ont remplacé la diffusion de musique rock par du baroque. Vandalisme et agressions ont diminué de moitié ! Depuis, tous les services ont reçu ordre de diffuser des mélodies douces avec des instruments traditionnels plutôt que les hurlements électriques des groupes en tête des ventes.

Conclusion

Pour beaucoup, la musique n’est qu’un divertissement, un loisir, voire un simple produit de consommation ou un « bruit de fond » pour grands magasins… Pourtant, les hommes ont toujours reconnu aux sons un réel pouvoir.

Platon ne l’affirmait-il déjà pas, quatre siècles avant Jésus-Christ, dans le troisième livre de sa République :

« La musique est un moyen plus puissant que tout autre parce que le rythme et l’harmonie ont leur siège dans l’âme. Elle enrichit cette dernière, lui confère la grâce et l’illumine »

Conférence sur la musique et le bien-être